Un volontariat inoubliable dans une ferme en Malaisie
Fidèles à notre fil rouge, il était hors de question de quitter la Malaisie sans avoir une expérience de volontariat à notre actif.
À la dernière minute, il ne nous restait que très peu de choix, mais un des profils Workaway a attiré notre attention. Une ferme bio de 400 hectares qui proposait des repas végétariens, des enseignements de yoga et un refuge pour une centaine de vaches sauvées de mauvais traitements et de l’abattage.
La ferme appartient à ISKCON (l’association internationale pour la conscience de Krishna), un mouvement religieux singulier dont je vous reparlerai bientôt.
Il se trouve que la réalité a été bien loin de leur présentation, mais nous avons pourtant adoré notre séjour. À tel point que nous y sommes restés quasiment 2 mois.
Arrivée au milieu des jacquiers
Nous étions complètement isolés dans la région proche de Kuala Lumpur consacrée à la production des jacques. De gros fruits pesant entre 1 et 36 kgs, qui ont une chair sucrée, grasse et très goûtue.
Malgré la chaleur, l’eau marron et des plats très épicés, je me suis tout de suite sentie à l’aise dans cet espace infini et reculé.
Il a fallu un peu plus de temps à Guillaume pour s’approprier ce nouveau lieu. Il faut dire qu’Internet HS n’a pas aidé.
C’est seuls, que nous avons commencé notre nouveau mode de vie avant que de nombreux volontaires du monde entier viennent nous rejoindre.
La vie à la ferme
Le logement
Là où les travailleurs népalais sont entassés à 10 dans une pièce de 20m², nous dormions dans une énorme maison climatisée composée de quatre dortoirs dont une chambre double et agrémentée d’un distributeur d’eau chaude et fraîche.
Ils leur arrivent aussi de loger des familles et un excès de volontaires dans d’autres petites maisons à proximité.
Le travail
Vous pouvez y venir pour une journée ou pour une durée indéterminée.
En fonction de nos envies, les tâches peuvent être identiques ou variées. Aux alentours de 7 h 30, Bikram, le responsable des travailleurs toujours souriant, nous donnait notre travail.
Ils demandaient un minimum de 5 heures par jour que nous organisions selon notre propre rythme.
Les employés travaillaient jusqu’à 12h par jour, avec certes un bon salaire pour la Malaisie (320 euros environ), mais sous un soleil de plomb et des tâches physiques épuisantes. Je peux vous assurer que je respectais chacun de ces gars pour leur dur labeur.
Concrètement la ferme est composée de champs de : jaques, de caramboles, de goyaves, de canne à sucre avec une usine de fabrique de sucre et de jus, de gombo, de tapioca, de maïs, de potiron et un champ pour les vaches (quotidiennement lâchées dans la Nature).
En quoi consiste les activités ? Arroser les potirons, désherber, empaqueter des goyaves ou des caramboles, ramasser les fruits, mettre de l’engrais, planter des graines, couper, installer des tuteurs en bambous, ramasser le tapioca et en faire de délicieuses chips, couper les nouvelles pousses des arbres, conduire le tracteur, aider en cuisine, nettoyer le bungalow, nettoyer l’étable des vaches et les surveiller… Vous l’aurez compris, il n’y a jamais de quoi s’ennuyer.
Honnêtement, le travail est plus ou moins ardu et le plus difficile reste de le faire sous la chaleur. Nous y sommes allés à une période réellement chaude, jusqu’à 45° à l’ombre et certains jours c’était épouvantable. Mais cela reste supportable : leurs valeurs positives et leurs encouragements nous permettaient de travailler à notre rythme sans stress.
« Chacun fait du mieux qu’il peut et tout aide est appréciée »
En tout cas, je vous conseille de rester un minimum de 15 jours à 3 semaines, cela vous laisse le temps de vous habituer, de voir les plantations évoluées, mais aussi de pouvoir participer aux activités en dehors du temps de travail.
Petit bémol à tout ce travail : même si effectivement certains produits sont naturels, toute la production est loin d’être bio.
Et quand on ne travaille pas ?
Le sanctuaire des éléphants
C’est la seule attraction touristique du coin. Les locaux nous avaient vendus cela comme une réserve protégée d’éléphants mais les informations données étaient contradictoires. D’un côté, les éléphants étaient soient disant récupérés suite à de la maltraitance, d’un autre côté, ils avaient été chassés de leur habitat naturel suite à l’agrandissement de l’agriculture humaine. Alors qui/que croire ?
On constate une volonté de bien faire et une entrée gratuite qui élimine tout de suite le côté business touristique. Mais les pics bien dissimulés dans les poings fermés des « dresseurs » toujours présents et souriants, les tours de cirques et les heures de bain dictées pour notre bon plaisir m’ont vraiment dérangé.
La Chocho River et des invitations chez les locaux
Nelson, un des responsables de la ferme, tenait absolument à nous faire découvrir leur mode de vie. Pour notre plus grand plaisir, il nous a emmené dans un coin connu seulement des locaux. Une petite rivière que nous avons nommée Chocho River, en hommage à mon Guillaume qui s’est vite retrouvé petit favoris de nos nouveaux amis. Chocho par-ci, Chocho par là, nous n’entendions que son nom.
Bref, nous avons profité de la fraîcheur de la soirée pour prendre l’apéro accompagné d’une petite baignade, avant de finir la soirée par un excellent repas indien cuisiné par la maman de Nelson. (riz, haricot, tofu, chou… cuisinés comme eux seuls ont le secret). Un vrai délice bien évidemment dégusté avec les mains.
La journée s’est tellement bien passée qu’ils ont renouvelé l’expérience en nous invitant à l’anniversaire d’un de leur ami : bonne ambiance et nourriture à tomber !
Les rencontres et les échanges
Si ce séjour à la ferme de New Godruma Dhama a été aussi mémorable c’est surtout grâce aux rencontres et aux échanges. Tous d’abord avec les travailleurs immigrés (dont je vous parlerai plus en détail dans un prochain article) mais aussi avec tous les autres volontaires.
Parler de tout et de rien : de spiritualité (Merci Evelien et Simon), de véganisme (merci Serguey et Olive) et de caca et de godemiché (merci America, notre chilienne girl, pour ton humour) auront bercés nos après-midi et parfois même nos soirées.
Pendant plusieurs semaines, ce groupe s’est construit dans une énergie positive et une belle ouverture d’esprit. Mais ce temps suspendu a finalement pris fin et nous les avons vus partir chacun à leur tour avant de sentir que notre tour venait.
J’espère que ce récit vous a plu, si jamais vous vous rendez en Malaisie et que vous faites un détour par la New Godruma Farm, surtout passez-leur le bonjour de notre part !
super expérience !!! 🙂
Tellement qu’on y est même retourné une petite semaine quelques mois après 🙂
Salut à vous 2, Très belle expérience.Travailler 5 heures en plein soleil avec ces températures… Bravo à vous, et bravo aux locaux (12 h/jrs) O_o
Bon maintenant je ne vous poserai plus de questions bêtes sur Twitter c’est promis (je m’inscrit même à votre newsletter ; ) )
Cédric Articles récents…Nara en 15 photos
Oh oui, les 5h sous le soleil, c’était dur. Mais c’était vite oublié !!
Pas de soucis, il n’y a aucune question bête 😉
En tout cas, ça sera un plaisir de vous relire !!
C’est très bien de devenir un vrai paysant!
Oh ça a l’air vraiment tip top comme volontariat (en plus avec nourriture végétalienne) ! Par contre les elephants effectivement ça a l’air bof comme truc… En tous cas merci pour le partage, si je passe par la Malaisie je les contacterai 🙂
Rory Articles récents…Bécane & Pétrolette : le road-trip en vidéos
La nourriture était vraiment un délice et ce n’était rien comparé à celle du temps Hare Krishna à Kuala Lumpur 🙂
Super récit qui montre bien les différentes facettes des échanges de services. On garde le nom de ce workaway en tête pour le jour où on ira en Asie 😉
Alizé Articles récents…Road trip de Bruxelles à Rome en van aménagé
Merci pour ton retour Alizé, contente de vous avoir proposé une destination qui pourrait vous intéresser.
Je suis toujours de près toutes vos expériences 🙂 Vous êtes une vraie source d’inspiration pour moi !
Oh wow le genre d’expérience à vivre ca! Par curiosité, le jacquier est-ce un autre nom pour le durian?
Rachel – Blog voyage Découverte Monde Articles récents…Un séjour pas cher ou comment visiter une ville sans se ruiner
Effectivement, le genre d’expérience tellement addictive qu’on en a fait notre quotidien 😉
Et non, le fruit du jacquier n’est pas le durian. le durian a des piques plus acéré et c’est le fruit qui pue !!! Le fruit du jacquier est beaucoup plus gros, avec une peau moins piquante et il a un goût beaucoup plus fruit et sucré 🙂
ca cest geniale.j aime travailier dans ces conditions car cet vraimment la nature,je suis pres a vous aider
Bonjour Lhoussine,
Merci pour ton message 🙂 Nous y avons passé un bon moment là-bas mais nous n’y sommes plus. Si tu souhaites les contacter, voici leur profil Workaway : https://www.workaway.info/958281379345-en.html
L’inscription est vite remboursé.
Bon voyage et bonne aventure !
merci Aline ,j ai essaye mais sans resultat .tu peux me aider.jattends ta reponse.tu ma etonne de voir cette place
Quelle est ta difficulté ? Tu as besoin de t’inscrire sur Workaway pour pouvoir les contacter.
cette ferme et vraiment geniale meme la chaleure, si possible j aime visiter et travailler.
Bonjour!
merci pour de détail d’expérience.
je vais partir deux mois faire un trip en Asie du Sud Est au printemps prochain et j’aimerais bcp faire des volontariats.
Peux-tu m’en dire un peu plus:
– le volontariat est-il payant et si oui qu’est-ce que le prix inclus?
– est-ce qu’il faut avoir un très bon niveau d’anglais pour participer ou un niveau moyen est-il suffisant?
D’avance merci 🙂
Bonne soirée
Bonjour Laura,
Tu verras l’aventure du volontariat est unique, il faut juste faire attention à 2-3 petites choses afin que tout se passe bien.
Je te propose d’aller jeter un coup d’œil à cet article, qui devrait répondre à une grande partie de tes interrogations : http://www.lemondeadeux.com/le-volontariat-pour-les-nuls.
Pour l’anglais : tu n’as pas besoin d’être bilingue loin de là, mais un niveau minimum te facilitera la tâche. Les premiers jours seront plus difficiles c’est sûr. Dans tous les cas, être immergé sur le terrain est la meilleure façon d’apprendre.
Si vraiment tu ne te sens pas à l’aise, je te conseille de le préciser dans ta demande ou alors de choisir un volontariat qui est susceptible d’avoir d’autres volontaires, ils pourrons éventuellement t’aider.
Si tu as d’autres questions, n’hésites pas.
Salut ! J arrivé en Malaisie le 9 janvier et je cherche exactement le même type d’expérience que vous avez vécu et je dois avouer que votre article m’a bien décidé. Avez vous un contact pour cette même ferme ? Comment dois je procéder? Désolé je suis novice en la matière Mais j’irai bien passé un moment la bas et leur passer le bonjour de votre part . Merci d’avance pour votre réponse.
Hello,
Avec mon copain, nous souhaiterions réaliser la meme expérience. J’aurais voulu savoir si côté vaccins du coup vous avez fait la totale? (on m’a proposé rage & encephalite en plus de typhoide et hepatite A) Merciiii
bonjour Jane,
Merci d’avance pour mon temps de réponse. une erreur sur le blog nous a privé de toutes les notifications des mails et commentaires. Je ne fais connaissance de ton messa que maintenant.
Côté vaccins nous en avions fait pas mal (trop à mon goût, j’ai regretté après coup)
nous avions la rage à refaire, je ne le ferais pas)
nous avons fait aussi l’hépatite A
mais pas l’encephalite japonaise : peu de risques à nos yeux
Le choix n’est pas évident et nous avait demandé pas mal de reflexions. mais il ne faut pas oublier qu’on part rarement dans des endroits complètements sauvages.
bonne route 🙂
Bonjour,
Je me permets de venir vers vous car avec un ami, nous organisons un projet de voyage nommé « Le Tour FL », et nous aurions aimé participer à un projet associatif par pays.
Nous en avons trouvé en Thaïlande et en Indonésie, mais en Malaisie nous avons un peu de mal à trouver des projets associatifs.
Pouvez-vous me dire si vous connaissez des projets en Malaisie auxquels nous pourrions participer ? 🙂 (à partir d’avril 2018)
Cordialement,
Bonne soirée 🙂
(Ps : n’hésitez pas à consulter notre page FB : @letourfl2018 et Insta : letourfl ; nous venons d’ouvrir les pages !)
F&L
Bonjour Lindsay,
Non je ne connais pas d’association en Malaisie, mais j’avais trouvé un site qui en recensait sauf que je n’ai plus le nom.
avez-vous trouver votre bonheur ?
Je vais aller jeter un coup d’oeil à votre page 🙂
Bonne route !
Salut, avec ma cousine nous aimerions vivre une expérience de volontariat comme vous, est-il possible de se rendre sur place directement ou doit-on obligatoirement passer par workaway?
Merci
Bonne soiree
Bonjour Jade,
Tu peux essayer d’aller au temple d’Hare Krishna à Kuala Lumpur, mais depuis le temps, je ne sais pas s’ils prennent toujours autant de volontaires.
J’aurais quand même tendance à vous conseiller de passer par Workaway, l’inscription est vite remboursée 🙂
bonjour,
2 petites questions ? il y a t’il un temps minumum de volontariat ? (1 ou 2 semaines est ce bon ?)
Savez vous si cela est considéré comme du volontariat ou bénévolat (si on peut être déductible des impôts ?)
merci d’avance
Bonjour,
Super récit qui donne envie!
Savez-vous s’il faut un visa particulier pour faire du woofing en malaisie?
Bonjour, je viens de lire votre article sur le volontariat en Malaisie et je suis impressionné par votre expérience. Votre récit est bien écrit et donne envie de découvrir ce pays et sa culture fascinante. J’aimerais en savoir plus sur les projets que vous avez réalisés et comment vous avez vécu cette expérience. Merci d’avoir partagé votre aventure avec nous !
Bonjour, quel bel article inspirant ! J’ai adoré lire votre expérience de volontariat en Malaisie avec Workaway. Votre récit dégage une énergie positive et donne envie de partir à l’aventure. J’ai apprécié particulièrement votre description de la culture locale et des gens accueillants que vous avez rencontrés. Merci de partager cette expérience unique, cela donne envie de se laisser tenter par une telle aventure. Avez-vous des conseils pour ceux qui voudraient se lancer dans un projet similaire ? J’aimerais beaucoup en savoir plus !